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  • Posté le 6 décembre 2023 / 51 visites

Rencontre avec Anne Tanguy Vice-présidente de l’association EPAF

La gestion de certaines prestations d’action sociale est, actuellement, confiée à des associations. Elles ont le droit exclusif pour proposer des prestations en matière de logements et prêts pour l’ALPAF (Association pour le logement des personnels des administrations financières), restauration parisienne pour l’AGRAF (Association pour la gestion des restaurants administratifs et financiers) vacances pour EPAF (Education Plein Air Finances).
Des représentants des organisations syndicales sont désignés par leur fédération pour sièger aux assemblées générales de ces trois associations, pour la CGT ils sont au nombre de 3, comme pour le CSAM et le CNAS.
Une ou un vice-président, élu.e lors de l’Assemblée Générale post élections professionnelles et issu.e d’une organisation syndicale et siège dans chaque association.

ANNE TANGUY ASSURE LA VICE-PRÉSIDENCE DE L’ASSOCIATION EPAF POUR LA CGT.

La fédération : Anne, tu viens d’être de nouveau élue comme vice-présidente de l’association. Que peux-tu nous dire de ton rôle au sein du comité de direction ?

Anne : Si on s’en réfère aux statuts des trois associations, c’est assez limité puisqu’il consiste à assister le président, et à le remplacer en cas d’empêchement, mais la vice-présidente fait partie du comité de direction de plein droit.
En tant que représentante des usagers au sein de l’association (comité des usagers, sans majorité), son rôle peut paraître ambiguë. Je sais que certains y voient, ou du moins le craignent, une sorte de co-gestion. C’est effectivement un risque et je reconnais qu’il est parfois difficile de se situer.
Au cours de mes précédents mandats,c’est le troisième, je me suis efforcée d’informer régulièrement, et notamment après chaque comité de direction, tous les membres usagers de l’association, de leur transmettre les éléments permettant de suivre l’actualité d’EPAF,de leur donner les éléments externes et internes et les décisions prises entre deux assemblés générales.En plus de participer aux comités de direction, c’est la possibilité de rencontrer les personnels, au siège et dans les résidences, de visiter des colonies de vacances, c’est aussi, de participer aux séminaires qu’EPAF organise chaque année avec ses directeurs de colonies et gestionnaires de résidences (celles qu’il nous reste !).

La fédération : Quelles évolutions aimerais-tu apporter à la fonction de vice-présidente ? Et penses-tu être entièrement associée aux différentes décisions ?

Anne : La vice présidence permet d’avoir une vision plus intérieure du fonctionnement de l’association, de mesurer à quel point les personnels d’EPAF, comme nous mêmes, sont attachés, à leurs fonctions et à leurs missions d’opérateur de tourisme social et solidaire.
Si la ou le vice président n’a pas de pouvoir décisionnel, il a quand même la possibilité d’être écouté et entendu, et je pense qu’il l’est. Pour autant, du fait de la représentativité des usagers au sein de l’association, qui reste minoritaire, notre pouvoir de décision est limité.
La décision prise par le Secrétariat Général de vendre la quasi totalité de notre parc de résidences, malgré notre opposition, en est la preuve. D’autres choix étaient possibles : depuis plus de quinze ans, nous dénonçons le manque d’investissement de l’Etat dans nos résidences, parfois dégradées et souvent inadaptées aux besoins actuels.
Une politique régulière d’investissement aurait permis de les conserver, puisque l’existence d’un patrimoine est une garantie de la pérennité de la volonté d’une politique sociale.
L’enjeu d’aujourd’hui est de veiller aux choix de partenaires qui participent à l’économie sociale et solidaire, avec des tarifs sociaux.

La fédération : Nous savons que le secrétariat général a engagé une réforme de la gouvernance des associations, tu assistes avec les camarades représentants en CNAS aux différentes réunions. Quelles évolutions et améliorations aimerais tu voir ?

Anne : Il est évident, et les enquêtes le démontrent, que les agents du Ministère ne connaissent pas suffisamment les prestations d’ action sociale, et notamment celles offertes par EPAF.
La réforme des délégations, la baisse de leurs moyens les éloignent de plus en plus des personnels.C’est une des raisons. La communication, via les portails professionnels, n’est pas optimale, il est évident qu’il faut l’améliorer.
La création d’un portail unique, mieux identifié, accessible par tous les agents actifs et retraités , pourrait offrir une meilleure lisibilité, portail qui pourrait être interactif. Il devrait faire apparaître le rôle du CNAS, organe qui définit la politique d’action sociale, et la déclinaison de toutes les prestations.
Le projet actuel de création d’une structure faîtière, regroupant les trois associations ALPAF, AGRAF et EPAF, disposant d’organes de gouvernance propres, ne nous paraît pas adapté au but recherché, ni pouvant apporter des améliorations. Cela risque d’éloigner les opérateurs de leurs bénéficiaires.
La suppression des conseils de surveillance, organes de contrôle, propres à chaque association, par
un conseil unique au sein de la faîtière nous paraît dangereux. À ce stade, cela nous semble uniquement avoir pour but la mutualisation de certaines fonctions support, avec pour conséquences des suppressions d’emplois, mais également un renforcement du pouvoir du Secrétariat Général par le biais du président de cette faîtière et de celui du nouveau Conseil de Surveillance.


Les représentants CGT dans les associations :

EPAF : Anne Tanguy vice-présidente, Robert Sbrissa (SNAD), Stéphane Arnaud (SNAD)

AGRAF : Corinne Greze-Daviet (FIP), Guy Violin (INSEE), Véronique Giblin (SNAD)

ALPAF : Thierry Moreau (SNAD), Patricia Tellier (Centrale Finances), Judith Tourillon (FIP)

Les représentants au Conseil National d’Action Sociale (CNAS) :
Christine Léveillé (Fédération), Miguelle Bellay (SNAD), Yannick Massiet (FIP), Laetitia Barrier (FIP), Florence Rannou (SNAD). Experts retraités Aurélien Quintana et Marie-Madeleine Wallart.