logo-impression
  • Posté le 28 septembre 2022 / 45 visites

Déclaration liminaire au CTAC du 28 septembre 2022

Avec une inflation de plus de 6 % sur un an, la situation salariale atteint un niveau insupportable. La fin de l’insouciance et de l’abondance, nous y sommes depuis longtemps
Dans tous les secteurs les salaires stagnent et les conditions de travail se détériorent.
Alors que la fatigue et le ras-le-bol s’étendent sur nos lieux de travail, le Gouvernement préfère remettre à l’ordre du jour de nouvelles régressions de l’assurance chômage et la réforme des retraites, refusant de prendre de véritables mesures générales pour garantir des hausses de salaire pour toutes les catégories de travailleur·euse·s.

C’est pourquoi les luttes se poursuivent.

Hier, nous étions devant Bercy avec nos collègues de l’UGAP.
Ils en sont à leur second mouvement de grève dans le cadre des NAO 2022.
L’intersyndicale a demandé une augmentation générale de 3,5%, montant inclus dans le cadrage de 3,7% accordé par la Tutelle, la tutelle c’est Bercy.
La Direction avait refusé et proposé une augmentation générale de 2% malgré des résultats records : de 2005 à 2021, le chiffre d’affaires de l’UGAP est passé de 650 M€ à plus de 5 Mds€ ! Ils ont été reçus au cabinet de Lemaire et ont obtenu 3,2% et la sortie de la PPV (Prime Partage de la Valeur) de l’enveloppe des augmentations. La lutte est gagnante !

Demain nous serons dans la rue

La CGT appelle à la grève et à participer massivement aux manifestations le 29 septembre pour gagner la hausse de nos salaires et de nos retraites, l’amélioration de nos conditions de travail, des moyens pour les services publics et pour répondre, sur nos lieux de travail, aux défis sociaux et environnementaux auxquels nous devons faire face.

Pour les agents de la fonction publique, la revalorisation du 1er juillet de 3.5 % du point d’indice, est déjà bien entamée : avec une inflation qui a augmenté de 6 % sur un an et une perte de pouvoir d’achat accumulée depuis des années, cette revalorisation est bien en deçà des besoins pour préserver notre pouvoir d’achat.

la CGT Fonction publique a formulé trois demandes immédiates :
- une nouvelle mesure d’urgence sur la valeur du point d’indice, à caractère rétroactif, permettant au minimum de couvrir le niveau d’inflation prévu en fin d’année
 la mise en place sans délai d’un mécanisme d’indexation de la valeur du point sur l’inflation
 l’ouverture urgente de négociations portant sur le rattrapage des pertes et sur la revalorisation des grilles

En dépit des demandes unanimes des organisations syndicales, le gouvernement a refusé de s’engager sur le principe d’une nouvelle mesure générale en 2022 comme sur l’ouverture rapide de négociations portant sur la valeur du point et les grilles.

Circulez et continuez à travailler : Le ministre de la fonction publique a annoncé qu’il n’y aurait pas de mécanisme d’indexation sur l’inflation ni de clause de revoyure en 2022 sur la valeur du point d’indice…

Le ministre Attal lui fait ses annonces « par primeur » en vidéo : moindre baisse des effectifs mais quand même 546 emplois en moins !

Notre fédération a demandé et exigé l’ouverture de négociations (comme elles ont déjà été menées dans d’autres secteurs aux Finances -Banque de France, Caisse des dépôts et consignations) dont à la Centrale pour sortir des seules augmentations individuelles et discrétionnaires y compris celles proposées par le ministre Attal : l’harmonisation du montant de l’IMT ou des mesures catégorielles comme la mise en place du CIA pour les B et C.

A la CGT, nous demandons en effet, une réflexion globale concernant la Centrale mais nous ne souhaitons pas cautionner des effets d’annonce présentant comme une mesure sociale 10€ d’IMT en plus ou la généralisation de primes modulées.

Nous pouvons le constater, de fortes attaques continuent donc d’être portées contre le système de rémunération et de déroulement des carrières des fonctionnaires dans le but de faire éclater le cadre statutaire qui sous-tend la fonction publique. C’est tout le système de déroulement de carrière basé sur les corps et grades qui se trouve menacé. L’objectif du gouvernement est de renforcer la rémunération à la performance, le développement des primes dites « au mérite » !

Les primes modulées nous les avons vues sur la Centrale où certaines directions, comme la DGE, sont en pointe dans ce domaine ! Nous allons le voir aujourd’hui avec la généralisation d’une part variable dans la rémunération des agents non titulaires….

L’IMT est une prime spécifique de Bercy. Elle a été créée suite aux luttes de 1989. Jusqu’en 2008, le montant de cette prime était identique pour tous les agents de Bercy. En l’absence de réglementation commune, la revalorisation se faisait au bon vouloir des directions, bien souvent pour faire passer la pilule de réformes combattues, comme à la DGFIP avec la fusion entre le Trésor et les impôts ou en Douane avec la mise en place du Plan stratégique douane.

Or, une caractéristique scandaleuse de cette prime est qu’une des conditions essentielles pour pouvoir prétendre à la pension de retraite spécifique à l’IMT est d’être agent de Bercy au moment de faire valoir ses droits à la retraite. Même si vous avez fait toute votre carrière au sein du Ministère mais que quelques mois avant votre retraite vous êtes contraint de finir votre carrière au sein d’un autre ministère, vous ne pourrez pas y prétendre alors que vous aurez cotisé toute votre vie active ! En ces temps de restructurations et de mobilité imposée, cette disposition datant de la loi de finances de 1989 est tout simplement inadmissible !
Nous demandons son abrogation.

En effet, les réformes, qui sont imposées à marche forcée, impactent le sens et l’exercice des missions mais aussi les conditions de travail des agents :
 restructuration de l’action sociale
 contractualisation à la DGE
 restructuration du CBCM
 réorganisation du SG
 restructuration du réseau des secrétaires animateurs des CHSCT

Nous tirons le signal d’alarme ! Les agents sont trop souvent maltraités ! La démarche Bercy Vert, qui se targue éco responsabilité, semble oublier que le bien être des agents ce n’est pas que des plantes vertes, des canapés et des jeux !

A chaque instance nous défendons les conditions de travail, nous accompagnons les agents en difficulté et il y en a eu beaucoup ces derniers mois et semaines. Les souffrances au travail individuelles se situent dans un cadre collectif de travail nocif.
Nous le constatons trop souvent à la DGE, la responsabilité de son directeur est engagée mais il n’est malheureusement pas là pour en répondre mais c’est bien sûr aussi celle des représentants du SG qui sont garants de la santé et sécurité au travail.

Documents joints à l'article :