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  • Posté le 31 mai 2021 / 29 visites

Dette publique #2

Une nécessité : dégager le financement public de l’emprise des marchés financiers

UNE DETTE PUBLIQUE SOUTENABLE MAIS PORTEUSE DE RISQUES
Malgré sa forte progression du fait de la crise financière, la dette publique devrait rester soutenable à moyen terme car il est peu probable que la BCE relève rapidement ses taux d’intérêt et l’épargne au niveau mondial est abondante. L’État devrait donc facilement trouver preneur pour ses emprunts d’autant qu’en rachetant une grande partie des titres publics émis, la BCE sécurise les prêteurs.

LA DETTE PUBLIQUE FAVORISE LES PLUS RICHES
Seuls ceux qui disposent d’une épargne suffisante - et qui sont souvent aussi les bénéficiaires des cadeaux fiscaux qui ont contribué au gonflement de la dette - peuvent acquérir des titres publics et engranger des intérêts, payés par l’ensemble des contribuables, qui gonfleront leurs patrimoines. Elle provoque ainsi un accroissement des inégalités - même si celui-ci est limité aujourd’hui par la faiblesse des taux - et peut s’analyser comme un transfert des ménages modestes vers les plus fortunés.

LA DETTE SOUMET LES BUDGETS PUBLICS AUX EXIGENCES DES CRÉANCIERS
Toute dette implique un rapport de pouvoir entre créancier et débiteur et peut donc être un instrument de domination. S’agissant des dettes publiques à l’égard des marchés financiers, elles sont un moyen pour ces derniers d’imposer leurs choix politiques au détriment de ceux des citoyens. Ainsi la crise de la dette qui a frappé de nombreux pays en développement dans les années 80 a été utilisée pour leur imposer des politiques néolibérales (plans d’ajustement structurel). Plus près de nous, l’augmentation de la dette publique provoquée par la crise financière de 2008 a été un moyen pour imposer à certains pays, dont la Grèce est l’exemple le plus caricatural, une cure d’austérité dramatique et le démantèlement de leur système social. Le risque est d’autant plus fort que la dette est détenue par des non-résidents, ce qui est le cas pour 50% de la dette française.
Il est donc indispensable de sortir de la dépendance à l’égard des marchés financiers

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Pour la CGT, le financement des dépenses publiques ne doit pas être laissé au bon vouloir des marchés financiers et de leur logique prédatrice mais reposer sur les choix collectifs des citoyens dans un esprit de justice sociale, de solidarité et de responsabilité écologique.

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