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  • Posté le 14 octobre 2024 / 66 visites

PLF 2025 : l’austérité à tous les étages

Le gouvernement de Michel Barnier a présenté ce jeudi 10 octobre , le projet de loi de Finances pour l’année 2025. Comme annoncé, le gouvernement prévoit un effort de 60 milliards d’euros dont la plupart va se faire sur le dos des salairié.e.s, des retraité.e.s et des services publics.
Comme toujours, le ministère des Finances sera exemplaire dans la cure d’austérité avec la reprise des suppressions d’emplois et des coupes budgétaires drastiques.

Ce vendredi 11 matin, la secrétaire générale de du ministère a présenté les grandes lignes de ce projet de loi de Finances pour 2025 et les conséquences à venir pour Bercy, ses missions et ses agent.e.s.

Le gouvernement de Michel Barnier a présenté ce jeudi 10 octobre, le projet de loi de Finances pour l’année
2025. Comme annoncé, le gouvernement prévoit un effort de 60 milliards d’euros dont la plupart va se faire
sur le dos des salairié.e.s, des retraité.e.s et des services publics.
Comme toujours, le ministère des Finances sera exemplaire dans la cure d’austérité avec la reprise des sup-
pressions d’emplois et des coupes budgétaires drastiques.
Ce vendredi 11 matin, la secrétaire générale de du ministère a présenté les grandes lignes de ce projet de loi
de Finances pour 2025 et les conséquences à venir pour Bercy, ses missions et ses agent.e.s
En préambule, elle nous a précisé que le rattachement du ministre du budget et des comptes publics au pre-
mier ministre n’avait aucun impact sur l’organisation du ministère, ni sur l’attribution des directions ; cela ne
change donc rien pour les agents.
Pour la secrétaire générale, ce projet de loi de finances qui a pour objectif la maîtrise des dépenses, est consti-
tué de choix forts et d’économies à réaliser.
Sur les 40 milliard de dépenses en moins, 20 milliards de restrictions seront exigées de l’Etat, dont 5 seront
réparties au cours du débat parlementaire.
S’agissant des crédits ministériels, en matière d’emplois, le ministère perdra 529 ETP pour l’année 2025.
La mission gestion des finances publiques perd 505 postes et la mission économie en perd 24 :
550 à la DGFIP, 10 au secrétariat général, 10 à la DGE. La DGDDI obtient 50 postes supplémentaires ainsi que
10 pour TRACFIN.
Les opérateurs, Atout France et Business France en perdent respectivement 32 et 10.
Le secrétariat général estime que ces suppressions d’emplois sont nécessaires dans le contexte actuel, même
si ces diminutions de postes devront entraîner une mise en cohérence pour l’exercice des missions.
Les crédits de fonctionnement sont en augmentation à la DGFIP pour l’informatique et la sécurité des agents
ainsi qu’à la DGDDI ; mais ils baissent pour les dépenses immobilières, les projets seront rééchelonnés (-60
millions pour 2025).
L’insee voit son budget prévu dans le contrat d’objectif et de moyen maintenu.
Les crédits de la mission économie baissent de 500 millions (dispositif de soutien aux entreprises).
Les crédits de fonctionnement de l’administration centrale baissent de 70 millions hors action sociale (plus
gros poste) et politique ministérielle de santé et sécurité qui sont maintenus.
Les économies seront réalisées sur les projets immobiliers (la rénovation du site Vincent Auriol est suspen-
due) et les factures d’énergies tendanciellement à la baisse.
FINANCES
Communiqué
PLF 2025
l’austérité à tous les étages
11 octobre 2024
POUR LA CGT, CE PLF N’EST PAS UNE SURPRISE MAIS UN SCANDALE.
C’est l’austérité à tous les étages pour rattraper des décisions politiques qui ont entraîné une baisse des recettes
de l’Etat au profit des plus riches. Ce ne sont pas aux salarié·es et retraité·es de payer la note.
Le ministère subit depuis 20 ans des suppressions d’emplois, les derniers ministres reconnaissaient eux-mêmes
qu’il fallait que cela cesse et s’étaient engagés à faire une pause. La parole donnée n’a pas été respectée.
Concernant les baisses de crédit, au-delà de l’aspect immobilier, ce sont encore une fois les conditions de travail
et d’exercice des missions qui vont être impactées.
Des coupes aussi à l’Agence Française de Développement : en effet, les crédits budgétaires pour l’aide publique
au développement seront de 5,2 milliards d’euros en 2025, en baisse de près de 2 milliards d’euros par rapport
à 2024. Cette coupe drastique interroge sur la capacité de la France à mener de nouveaux projets (notamment
dans des pays les plus pauvre) et sur l’impact pour les collègues de l’AFD.
POUR LA CGT, CE PROJET DE LOI DE FINANCES EST CONSTITUÉ DE NOMBREUSES MESURES RÉGRESSIVES
INACCEPTABLES. AU CONTRAIRE, IL FAUT UN PLF PORTEUR D’INVESTISSEMENTS MASSIFS DANS NOS
SERVICES PUBLICS ET NOS INFRASTRUCTURES POUR PRÉPARER L’AVENIR.
POUR FINANCER UN TEL BUDGET, LA CGT PROPOSE UNE RÉFORME FISCALE QUI PERMETTRAIT PLUS DE
JUSTICE FISCALE AVEC NOTAMMENT LE RÉTABLISSEMENT DES IMPÔTS POUR LES ENTREPRISES (IMPÔT
SUR LES SOCIÉTÉS ET CVAE), UNE TAXATION DISSUASIVE DES DIVIDENDES ET DES RACHATS D’ACTIONS,
LE RÉTABLISSEMENT DE L’IMPÔT SUR LA FORTUNE, UNE MEILLEURE PROGRESSIVITÉ DE L’IMPÔT SUR
LE REVENU, LA SUPPRESSION DE LA TVA SUR LES PRODUITS DE 1ÈRE NÉCESSITÉ, LA LUTTE CONTRE
LA FRAUDE ET L’ÉVASION FISCALE (90 MILLIARDS ANNUELS), LA CONDITIONNALITÉ DES 175 MILLIARDS
D’AIDES PUBLIQUES ANNUELLES AUX ENTREPRISES ET L’ÉLARGISSEMENT DE LA TAXE SUR LES ACTIVITÉS
POLLUANTES POUR INCITER À LA TRANSITION ÉCOLOGIQUE.


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