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  • Posté le 7 mai 2020 / 31 visites

CHSCT C du 5 mai 2020

Le 11 mai sera un moment de vérité pour évaluer la capacité de l’administration à gérer cette sortie progressive du confinement. On s’achemine, au vu des dernières informations, vers un déconfinement désorganisé. L’inquiétude est réelle chez les agents sur cette sortie progressive du confinement.

Interventions de la CGT, parmi les OS présentes

Il faut de la transparence et de l’équité dans toutes les annonces et toutes les mesures. Jusqu’à présent, c’est le flou le plus total. Un jour, à gauche, un jour à droite. Un pas en avant, deux pas en arrière.

Le 11 mai sera un moment de vérité pour évaluer la capacité de l’administration à gérer cette sortie progressive du confinement. On s’achemine, au vu des dernières informations, vers un déconfinement désorganisé. L’inquiétude est réelle chez les agents sur cette sortie progressive du confinement.

Sur les congés, notre position reste le refus de l’ordonnance du 15 avril. Nous sommes toujours aussi choqués par le double discours de l’administration qui félicite le travail des agents et, dans le même temps, qui leur retire des jours de congé.

Nous persistons dans notre demande d’évaluation des risques professionnels et de la prise en compte du risque Covid19 dans les DUERP/PAP des directions. Celle-ci doit être faite dès maintenant, et non en 2021 comme le souhaite l’administration.

Nous demandons le maintien du télétravail. Celui-ci doit devenir la norme. Le présentiel doit rester l’exception. Il ne faut pas que le % actuel (environ 77) des télétravailleurs baisse. Il faut aussi que les agents, qui n’ont pas le matériel aujourd’hui pour télétravailler, l’obtiennent très vite. Nous n’avons toujours pas de réponse sur la prise en charge des frais liés au télétravail. Pour les agents qui ne peuvent pas télétravailler et qui reviennent sur site, il faut s’interroger sur les horaires décalés qui devront être compatibles avec la vie privée des agents et avec les conditions de transport.

Actuellement, certaines directions mettent la pression sur leurs agents en télétravail pour qu’ils reviennent sur site.

Ainsi, des agents nous ont signalé que la DGFIP souhaite 50% de présentiel, au moins en administration centrale. Cette direction ne fait par ailleurs aucune distinction entre les agents ALD ou vivant avec des personnes en ALD, les agents qui ont des enfants qui ne retourneront pas nécessairement à l’école, que ces agents soient en télétravail ou non.

A la DGFIP en particulier, un certain nombre d’agents en ALD ou vivant avec une personne en ALD n’ont pas été recensés par l’administration. Ces agents n’ont pas eu non plus d’information, ni sur leur positionnement quant au travail, ni pour les coordonnées des médecins de prévention et/ou de l’assistance sociale qu’ils peuvent toujours continuer de solliciter en cas de besoin.

Sur l’évacuation des déchets souillés, il faudra avoir une attention particulière. Bien entendu, le nettoyage doit être renforcé partout, surtout après le 11 mai.

Une cellule de suivi Covid19 pourrait être mise en place, qui serait une émanation du CHSCTC. Ce serait un dispositif léger et réactif, qui pourrait se réunir aisément à raison d’une fois par semaine par exemple.

Le Ministre a confirmé le 5 mai en audio qu’il fallait arrêter de tourner autour du pot : ’il n’y aura pas de masques pour tout le monde’. Chose que nous martelons depuis le début du confinement, quand l’administration affirmait contre vents et marées qu’il y aurait des masques pour tout le monde. Sur ce point, nous souhaitons connaître les circuits utilisés pour les commandes.

Nous souhaitons que les agents retournant sur site soient munis de masques, dès leur sortie du domicile pour prendre les transports en commun en relative sécurité. En effet, les remontées des agents qui prennent aujourd’hui les transports en commun font mention de l’impossibilité de respecter les distanciations sociales. Sur ce point précis, il semblerait que l’administration n’envisage pas de fournir de masque pour les transports en commun. Les agents devront acheter leur propre masque sans aucun défraiement, ce que nous jugeons inconcevable.

Nous insistons sur l’aspect psychologique du port de masque. Si on veut rassurer les agents, il ne suffit pas de leur dire qu’il faut respecter les gestes barrière. Nous considérons que le droit de retrait peut être invoqué par des agents qui seront en fragilité psychologique et dans une situation de danger grave et imminent, si on leur refuse l’octroi d’un masque.

Les retards de livraison des commandes des équipements de protection ne font que confirmer notre inquiétude sur l’accueil des agents après le 11 mai. Il est d’ailleurs tout à fait étonnant que l’administration, dans sa première intervention lors de cette instance sur les équipements de protection, n’ait pas jugé utile de parler des masques.

A titre d’exemple, on nous a signalé que des fonctionnaires et du personnel de nettoyage qui sont en présentiel ne sont pas protégés avec un masque. A Necker, en début de confinement, il avait été demandé à des agents de venir par roulement sans le port de masque. Parmi ces agents, certains ont d’ailleurs été atteints par le Covid19.

Nous continuons à demander la reconnaissance du Covid19 en maladie professionnelle pour tous les agents atteints par le virus. Aujourd’hui, cette reconnaissance ne s’applique qu’aux personnels soignants qui, si cela est le minimum tout de même, est à notre sens insuffisant.

Dans les mesures de précaution : Parmi toutes les portes avec poignée, il serait utile de bloquer les portes donnant l’accès aux lavabos qui vont être encore plus fréquemment utilisés afin de pouvoir se laver les mains. Nous demeurons perplexes sur l’efficacité de toutes les mesures de précaution.

En plus de la visite des OS sur Bercy, nous souhaitons la visite d’autres sites.

Nous demandons la programmation d’un CHSCTC post-11 mai.

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