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  • Posté le 1er février 2022 / 159 visites

Les administrateurs de l’Etat

Le décret du 1er décembre 2021 crée le corps à vocation interministérielle des administrateurs de l’Etat et définit les règles statutaires relatives à ce corps.

Rattaché statutairement au Premier ministre, il devient le corps socle de l’encadrement supérieur de l’Etat, dont les membres sont formés par le nouvel Institut national du service public (crée en application de l’ordonnance n° 2021-702 du 2 juin 2021 portant réforme de l’encadrement supérieur).

Dans l’exercice de leurs fonctions, les administrateurs de l’Etat exercent des missions de conception, de mise en œuvre et d’évaluation des politiques publiques. Ils sont chargés de fonctions supérieures de direction, d’encadrement, d’expertise et de contrôle.

Le décret organise l’intégration des corps des administrateurs civils et des conseillers économiques dans le corps des administrateurs de l’Etat à compter du 1er janvier 2022.

Il place en extinction, à compter du 1er janvier 2023, les corps des sous-préfets, des préfets, des conseillers des affaires étrangères, des ministres plénipotentiaires, de l’inspection générale des finances, de l’inspection générale de l’administration au ministère de l’intérieur, de l’inspection générale de l’agriculture, de l’inspection générale des affaires culturelles, des inspecteurs généraux et inspecteurs de l’administration du développement durable, du contrôle général économique et financier, des administrateurs des finances publiques, des administrateurs du Conseil économique, social et environnemental, de l’inspection générale des affaires sociales et de l’inspection générale de l’éducation, du sport et de la recherche.

Pour les membres de ces corps mis en extinction à compter du 1er janvier 2023, il prévoit notamment l’exercice d’un droit d’option pour intégrer le nouveau corps des administrateurs de l’Etat ouvert jusqu’au 31 décembre 2023.

Lors de l’examen du texte lors du Conseil supérieur de la fonction publique de l’État le 9 novembre 2021, la CGT a voté contre ce texte.

En effet, la CGT a partagé une partie du constat sur la nécessité de procéder à une réforme de la haute administration mais diverge sur les solutions à mettre en œuvre.
Sur le fond, la CGT ne peut qu’affirmer à nouveau son hostilité sur un dispositif qui vise à « fonctionnaliser » - de manière exacerbée- des missions publiques essentielles ainsi que les agentes et les agents qui en ont la charge.

Il y a là une remise en cause de l’indépendance et de l’impartialité des fonctionnaires, vertu cardinale du Statut Général que notre organisation syndicale défend.